Par Katrine Delorme
Je ne sais pas par où commencer ce texte.
J’ai, tout à la fois, envie de sauter de joie et de m’écrouler de je ne sais trop quoi.
J’ai envie de crier. D’amour. De tristesse. D’un peu de tout.
J’aimerais que la vie s’arrête pour la serrer dans mes bras pour toujours. Pour qu’il m’embrasse jusqu’au dernier jour.
J’ai le coeur léger et fragile. En même temps. Ça vous arrive aussi parfois?
L’hypothèse simpliste à tout cela serait la féminité et ses hormones qui déboussolent toutes mes pensées. Celle plus favorable serait tout simplement l’humanité qui réside dans ma sensibilité.
Et voilà. Je suis bloquée. Je ne sais plus quoi écrire. Je me dis, mais est-ce que ça les intéresse vraiment tout ce que je dépose ici? Est-ce que mes articles touchent leurs âmes aussi fort qu’ils allègent la mienne?
Les journées comme celles-ci, couleur grise, viennent et repartent. Heureusement. Celles couleur pastel restent dans nos mémoires plus aisément, plus tendrement. Mais c’est grâce à ce gris qui parfois s’immisce subtilement sans que nous l’ayons vu venir. C’est donc dire que le pastel existe grâce à ces parcelles grisâtres.
La vie. Il faut croire que c’est comme ça.
Mais rassurez-moi, dîtes-moi que je ne suis pas seule à vire cela. Ce tourment d’improbabilité qui abîme l’esprit afin de le laisser voguer en toute liberté par la suite, une fois la pluie passée.
Dites-moi qu’il cogne à votre porte, de temps en temps, pas trop souvent, je ne vous veux pas de mal non plus. Dites-moi simplement qu’on le partage ensemble, qu’il y a un peu de nous toutes dans tout cela.
Comment finir ce texte maintenant? Je ne voudrais surtout pas que vous soyez tristes, je voudrais continuer cette journée en espérant qu’un sourire sincère viendra.
Il faut se dire qu’elles passent, ces journées-là et qu’elles sont remplacées par l’odeur du lilas.