31 ans plus tard


Par Katrine Delorme

J’adore mon anniversaire. Je suis le genre de personne qui célèbre chaque jour avant la dite date. J’aime être entourée des gens que j’aime afin de célébrer un moment important pour moi. La fin d’une année, le début d’une autre. J’en profite pour faire un bilan de mes accomplissements et prévoir ce que j’aimerais faire d’ici mes prochaines bougies.

Ironiquement, la timidité et l’insécurité m’habitent depuis toute petite. En vieillissant je les pousse un peu plus loin de moi, je les dompte, je les apprivoise. J’ai toujours pensé qu’à trente ans j’aurais confiance en moi, que je n’aurais pas peur de dire ce que je pense et surtout de m’assumer sans culpabilité. 31 ans plus tard, je ne peux pas encore dire que j’y arrive, mais je le fais mieux qu’avant. Je me surprends à ne plus vivre d’anxiété par rapport à des choses qui m’auraient, précédemment, envahies, qui m’auraient empêcher de dormir la nuit durant.

Avoir un enfant m’a permis de mettre la vie en perspective, de cibler ce qui est vraiment important pour moi et ce qui ne mérite pas autant d’angoisse. Ou peut-être est-ce la maturité, tout simplement. Ce petit humain qui me regarde chaque jour et qui prend exemple sur moi m’amène à devenir celle que j’ai envie d’être, celle que j’ai envie qu’elle regarde avec fierté.

Quotidiennement, j’aide des gens à devenir la meilleure version possible d’eux-mêmes en fonction de ce qu’ils vivent actuellement. Ce n’est pas toujours évident, mais c’est souvent gratifiant de les voir grandir. Et, lors de cette journée, qui m’est destinée, je permets que l’on prenne soin de moi en retour, qu’on se tourne vers moi pour m’aimer et me célébrer. Bien sur, vous me voyez venir, c’est plutôt à moi-même que je permets cela.

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