Par Katrine Delorme
Il y a quelques jours à peine, j’ai eu la chance d’être demoiselle d’honneur au mariage de mon amie. C’était doux, rose, mais surtout beau.
Beau de voir qu’à peine dans la trentaine, ils n’ont pas eu peur. Peur de se dire oui. Pour la vie. Ça peut faire peur ces mots-là «pour la vie». Parce que c’est long longtemps la vie de nos jours.
Mais eux, ils ne vivent pas avec cette crainte-là. Ils nous ont montré qu’ils sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour demeurer ensemble, pour bâtir un avenir dans lequel chacun sera bien et aura sa place. Ils se sont regardés dans les yeux, en pleurant, pour se dire qu’ils allaient être à l’écoute l’un de l’autre pour les années à venir, que les besoins de l’autre allaient être aussi importants que les leurs, qu’ils étaient prêts à continuer de faire des compromis. Et ils y croient.
Pour notre génération qui, il me semble, a de plus en plus peur de l’engagement et qui voue une importance hors du commun à l’indépendance, c’est un bel exemple. Un exemple d’union entre deux humains qui continueront de vivre leur indépendance à travers leurs projets personnels, mais qui se retrouveront toujours à travers leurs ressemblances et leur envie d’évoluer ensemble.
Les plus pessimistes diront qu’un couple sur deux se divorce, que même avec des enfants on peut se séparer. Et c’est vrai. Nous n’avons plus beaucoup d’exemples de couple qui dure, de couple qui nous donne espoir, qui nous font croire que c’est possible de s’aimer pour toujours. Que même si l’amour change, se transforme avec les années, il demeure présent simplement différemment. La vie est, certes, remplie de belles et parfois moins belles surprises et on ne sait jamais ce qui peut arriver.
Mais ils pourront toujours se dire qu’il fût une journée où ils se sont promis, pour le meilleur et pour le pire, pour la vie. Et cette journée-là, ils sont devenus pour moi, un bel exemple.