Par Elisabeth Chevrier
Bientôt je vais souffler mes 33 bougies d’anniversaire.
33 ans sur cette planète…33 ans ça ne paraît pas comme ça, mais c’est quand même un bon petit bout de chemin.
Il s’en est passé des choses en 33 ans.
Vite comme ça, par habitude, j’aurai nommé les diplômes que j’ai obtenus, les emplois que j’ai occupés, le nombre d’enfants que j’ai…bref, comme tout le monde, je me serai décrit par rapport à mes réussites et mes acquis. Parce que c’est ce qu’on s’attend d’avoir comme réponse quand on parle de nous.
Parce que c’est comme cela qu’on se compare, qu’on se définit, qu’on est tout simplement. Notre travail, notre statut dans la société nous décrit comme être humain.
Pourtant, depuis que je ne travaille pas, j’ai réalisé à quel point mon titre d’emploi n’est pas réellement ce qui me définit le plus.
Je suis une amoureuse, une maman, une amie. Mais je suis surtout empathique, persévérante, douce et impatiente. Je ne suis pas le nombre de dollars par année que mon salaire me donne, mais plutôt une femme en quête de défi, fière et qui aime partager. Je ne suis pas le titre écrit sur mon diplôme universitaire, mais je suis plutôt travaillante, à l’écoute et je suis une fille d’équipe.
On a toujours eu une tendance à essayer d’obtenir plus. De ressembler à quelqu’un qui à nos yeux…ou plutôt aux yeux de la majorité, a réussi. Nous sommes guidés par des modèles, des influenceurs, des leaders. Ces gens qui semblent avoir du succès et qui sont reconnus nous inspirent, nous indiquent la voie à suivre. Ils sont choisis par la masse et à eux seuls ils peuvent remettre en question des choix de vie ou même le regard que nous avons sur nous-mêmes.
À 33 ans, je sais qui je suis, mais je sais surtout qui je ne suis pas. Je sais surtout que, même si mon diplôme universitaire me donne un titre reconnu, il ne me colle pas. Je sais aussi que mes emplois ne sont pas, à eux seuls, qui je suis. Parce que c’est vraiment difficile de se définir en un mot. Parce que je ne trouve pas de mots ni d’influenceurs qui me représentent totalement. Parce que finalement, comme tout le monde, je suis unique. Et en fait, c’est ce que je trouve le plus beau. À 33 ans, je suis heureuse d’être différente et de ne pas savoir comment me présenter quand je rencontre quelqu’un. Cette année, pour la première fois de ma vie, je vais souffler mes bougies sans penser à ce que je vais réussir dans le futur, sans penser à ce que j’ai accompli dans l’année. Je vais juste souffler des bougies et me dire merci d’essayer d’être authentique chaque jour de ma vie.