Couches lavables : les raisons de ma transition

Par Paméla Boisvert

On va se le dire, quand tu entends couches lavables, la première chose qui te vient en tête c’est : Ark! Essaye-pas de le nier, j’en suis sûr. Pis t’es pas la seule!

Il y a 4 ans, avant d’avoir mon fils, j’avais des amis dont leurs enfants étaient aux couches lavables et pour être bien honnête, je les trouvais un peu folles (sorry!). Non mais payer un bras pour jouer dans le caca et s’engloutir de lavage quand tu peux simplement acheter une caisse de couches au Costco de temps en temps et jeter ça aux vidanges après, avouez que ça relève de la folie. *Il faut dire qu’il y a quelques années, ça pouvait coûter 600$ et plus un kit de départ, il n’y avait pas tant de choix (compagnies, modèles, braguettes de prix, etc.) et pas ou très peu de villes qui offraient des subventions (d’après ce que je me rappelle). Donc pour de nouveaux parents, ça représentait une énorme dépense.

Pis au premier, comme je vous disais dans mon précédent article, juste d’apprendre à être une maman, c’était déjà big, ajoute par-dessus tout ça un petit bonhomme qui dort pas, pis c’est la mort assurée, you know! En plus, ça avait l’air compliqué sans bon sens : savon à lessive spécial, petits papier en extra à mettre dans le fond (pourquoi acheter des couches lavables s’il y a quand même un morceau qui va dans la poubelle?, crème pour les fesses compatible…) misère, elles se donnaient dont bien du trouble pour rien.

Même si mon côté écolo me criait fort dans les oreilles de me convertir parce que ça n’avait pas de bon sens de jeter autant de couches, je l’ai fait taire parce que je n’étais vraiment, mais vraiment pas prête à m’embarquer dans ce monde pas très magique. Fack, le Costco a fait bien de l’argent avec moi et je n’ai pas aidé à sauver la planète (double sorry!).

Vient ma petite deuxième, une fille! J’étais plus confiante dans mon rôle de maman et mon côté écolo me criait : tu ne vas pas encore jeter 1 million de couches, ça pas d’allure. Je me suis mise à fouiller sur Internet et là, mes yeux ont vu de beaux modèles de couches : plein de rose, de fleurs et de licornes. Mamamia! Aille là, ça me tentait tu tu penses de lui en acheter des couches lavables. Mais il fallait que je convainque l’homme…parce que lui, il ne se laisserait pas impressionner par de belles couches, oh que non! Il fallait que j’aie des arguments en béton…J’ai continué de surfer sur le Web. Puis, je suis tombée comme par hasard sur une page de ma ville qui offrait des subventions. Bingo! À l’achat de 20 couches avec factures, ils te redonnent 150$, oh yeah! Aspect monétaire, check! (Pour vous donner une idée, si vous êtes raisonnable et que vous n’achetez pas juste des couches de confectionneuses à 40$, vous pouvez vous en tirer pour 300-400$, donc entre 150-250$ pour 3 ans de couches, fais le calcul, ça ne coûte vraiment pas cher!)

Puis, l’aspect environnemental me tenait très à cœur. Quand j’ai vu ce qu’un enfant moyen pouvait utiliser comme quantité de couches jusqu’à la propreté, je n’en revenais pas! Je vous mets le tableau ci-dessous pour que vous compreniez de quoi je parle.

Avouez que ce tableau « fesse dans l’dash »! Non mais, une tonne de couches pour un seul enfant! 2500$ à 3500$ en achat de couches jetables! On peut bien être pauvre et détruire notre planète! J’avais donc mon 2e argument!

Et que dire de la fabrication des couches jetables. C’est rempli de produits chimiques. Pâte de bois, plastique, cristaux de polycylate de sodium, tous ces beaux produits pour augmenter l’absorption et l’effet au sec… Est-ce que j’ai vraiment mis ces couches à mon fils pendant 3 ans? Je capotais!

Beaucoup de points positifs, mais quand était-il des points négatifs? Deux brassées de lavage de plus par semaine : c’est pas la mer à boire. Jouer dans le caca : ce point-là j’avoue qu’il était beaucoup moins attirant et même « répulsifiant* » (*À paraître dans le prochain petit Boisvert illustré, pour ne pas faire référence à l’auteur Amélie Dubois hihi). Bon, je suis dédaigneuse, mais je devrais m’en sortir avec des feuillets jetables . Me procurer des produits adaptés : pas le choix! Ça prend de la place 20 couches : mais pas plus qu’une caisse de 100 couches jetables. Qu’est-ce que je fais pour les vacances? Ben je me trouve une laveuse ou au pire j’en achète quelques jetables, on ne virera pas fou avec ça! La garderie : j’en ai parlé avec mon éducatrice et elle est prête à essayer!

Donc finalement, après avoir fait le constat avec mon homme, on a décidé de se lancer. Au début ça n’a pas été facile c’est quand même toute qu’une adaptation! (je vous en parle dans mon précédent article) Mais, on est bien content du résultat! Notre famille trouve encore que ça prend une procédure de 50 pages pour arriver à les installer, mais, avec de la pratique, ils vont y arriver!

Je n’ai pas écrit cet article dans le but de vous convertir, loin de là! Ni pour partir un débat s’il vous plait! Plus pour vous parler de mon expérience personnelle. Peut-être aussi pour vous faire prendre conscience des enjeux et impacts face à ces petites choses qu’on change 10 fois par jour. Et peut-être éclairer ceux qui pourraient se questionner à l’idée de faire le changement ou non. Ce texte est ma propre opinion et je n’ai pas fait de thèse de maîtrise à ce sujet. Nous avons pris la décision conjointement et nous en sommes heureux! Ils vécurent heureux et n’eurent pu d’autres enfants haha!

PS : Si vous voulez allez fouiller les Internet sur le sujet et prendre des renseignements, voici quelques liens pour vous aider :

  • Groupe Facebook Accros aux couches lavables (c’est plus de 20 000 parents qui sont là pour s’entraider les uns les autres et qui contient beaucoup d’info de base pour mieux comprendre ce qui entoure le monde des couches lavables).
  • Plusieurs vidéos sur Youtube, dont celui-ci.
  • Ces deux articles : Canal vie | Maman pour la vie

PS2 : Je prépare un 3e article où je vous parlerai de quoi acheter et où se procurer mes produits préférés pour couches lavables.

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