Affronter ses peurs, une étape à la fois

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L’anxiété, l’angoisse, les étourdissements, les palpitations, les sueurs froides, les crises de panique et les nausées ont très longtemps pris le dessus sur ma vie. Quand je dis très longtemps, ça remonte à mon enfance, probablement depuis que j’ai pris conscience que j’existais. N’étant pas quelque chose de très connu à l’époque, on a longtemps pensé que j’étais tout simplement une petite fille timide, stressée et fragile (toujours malade, problèmes digestifs, etc.). Pourquoi je vous parle de tout ça? Pas pour que vous ayez pitié, certainement pas, mais plutôt pour vous faire comprendre qu’il y a bien des choses que j’ai refusé de faire toute ma vie, par angoisse.

Aujourd’hui, je vais beaucoup mieux, mais il faut que je me fasse à l’idée que je souffre d’un trouble d’anxiété généralisé qui va me suivre toute ma vie. Il faut que je passe par-dessus certaines peurs et que je ne laisse pas ce trouble prendre des décisions à ma place. J’ai longtemps fait des choix en fonction de l’anxiété en optant pour ce qui m’exposait le moins à une éventuelle crise. Rester à la maison, refuser de voir des amies, ne pas vouloir faire face à l’inconnu, éviter les lieux publics, la voiture, les foules, etc.

Bien que je sois de plus en plus en contrôle de moi-même, que je connaisse mes faiblesses et les réactions de mon corps, certaines choses très banales me demandent encore beaucoup de courage. L’anxiété ne m’empêche plus de sortir de la maison, mais je réalise que, bien qu’elle se soit désormais élargie, je sors rarement de ma « zone de confort ». Il est difficile pour moi de faire la différence entre ce que je souhaite et ce dont je suis capable. Est-ce que ça fait partie de ma personnalité, est-ce une phobie ou c’est tout simplement l’anxiété qui m’empêche de me sentir bien lorsque je suis dans une foule ou entourée d’inconnus? Toutes ces questions que je me pose sans cesse lorsque je dois prendre une décision. Toutes ces interrogations qui me grugent tant d’énergie. La solution ultime qui est toujours à porter de main, c’est l’évitement. Les gens pensent que c’est un choix facile pour moi, mais non, l’évitement me frustre, me rappelle à quel point je suis lâche et incapable de faire face aux choses simples de la vie, comme tout le monde.

f34b55a139f54565b35b6c3dddddc85bSource : horkruks.com

Depuis quelque temps, je me lance des petits défis. Rien de trop intense, j’y vais une chose à la fois. Malgré les malaises, les frustrations, les déceptions, je me tiens tête. Lorsque j’y parviens, que j’affronte sans abandonner, oh que je suis fière! Chaque petite chose, qui n’est probablement rien du tout pour la majorité d’entre vous, devient une grande réussite pour moi. J’ai appris que c’est comme ça que je parviendrais à me rebâtir une confiance, petit à petit. C’est aussi comme ça que j’arriverai à faire des choses que j’aime sans m’enfarger à chaque pas et que la vie deviendra plus belle. Je sais que vais toujours avoir besoin de stabilité et de repères, je suis faite ainsi. Mais si, au moins, je suis en mesure de faire ce dont j’ai envie sans que l’angoisse s’empare de mon corps, j’aurai déjà fait un très gros pas vers l’avant.

Parce qu’il n’y a pas meilleur sentiment que de réussir à combattre une peur, quelle qu’elle soit, je vous encourage à le faire. On a toujours les meilleures excuses du monde pour ne pas y arriver, mais en y allant à notre rythme, en nous fixant des petits objectifs qui deviendront toujours un peu plus grands avec le temps, vous allez non seulement y arriver, mais vous allez en faire encore plus que ce que vous aviez imaginé et vous aller oh combien être fière de vous.

 Ce n’est pas parce que c’est difficile que nous avons peur, c’est parce que nous avons peur que c’est difficile.

Quelles sont vos peurs? Comment vous vous y prenez pour les affronter?

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