Mon bébé pandémie

Par Estelle Berrouard

Mon fils est arrivé le 23 septembre 2020 à 17h57 exactement.

Tout doucement à la fin d’une journée remplie de soleil. Les yeux de papa étaient magnifique ce jour-là. Un vert incroyable.

Nous t’attendions avec impatience. Un bébé plus que désiré. Un petit être qui est né en voyant son papa pour la première fois avec un masque au visage. Un bébé né en pleine pandémie.

Cette pandémie m’a enlevé plusieurs choses durant ma grossesse mais m’en a apporté tant d’autres. Nous nous sommes adapté à la situation pour avoir un semblant de normalité. On s’accrochait à te venue imminente.

Nous avons apprécié les visites interdites lors de notre séjour à l’hôpital car de toute façon, on n’en voulait pas. Nous voulions créer notre cocon d’amour une minute à la fois avant de retomber à l’extérieur dans toute cette folie.

Une fois à la maison, les visiteurs se font distants, te prenne dans leurs bras vêtu d’un masque ou te regarde à distance. Mon coeur se serre de ne pas pouvoir faire profiter aux autres de ta présence.

Papa et moi on est fort même si c’est parfois difficile; l’allaitement, le manque de sommeil, nos nouveaux rôles de parents, le passage au tire-allaitement ou les sorties quasi inexistantes hors de la maison. Nous sommes restés forts malgré tout par la force de notre couple, la force de notre amour. Un simple regard sur notre fils rayonnant de santé remontait le moral des troupes; nous sommes chanceux.

Chanceux d’avoir un bébé en pleine santé.

Chanceux d’avoir trouvé l’énergie, jour après jour, de fournir les soins plus que nécessaires à notre garçon.

Chanceux de s’avoir.

Chanceux de s’aimer.

Mon bébé pandémie, sache que l’année de ta naissance sera marquée au fer rouge du mot « COVID » par les autres mais pour nous, le mot « AMOUR » en sera la définition. Sans le savoir, tu auras apporter du positif dans la vie de plusieurs personnes malgré la situation négative.

Tu resteras le plus beau des bébés à nos yeux et merci d’être débarqué dans nos vies au meilleur moment possible.

Je t’aime mon fils.

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