Par Katrine Delorme
L’envie d’écrire cet article est née suite au visionnement de la vidéo « ma garde-robe minimaliste » de Fanny Yockell et d’une discussion avec l’éditrice du blogue, Cindy. Pendant l’écoute de la capsule, je me suis mise à avoir une petite boule dans mon ventre, de l’envie. Du moins, c’est ainsi que je décris l’émotion ressentie. Une voix dans ma tête me disait qu’elle aussi avait envie d’une garde-robe comme celle-là. C’est-à-dire rempli de morceaux feel good et dépourvu des vieux items qu’on garde « au cas où ». Une garde-robe libre et pleine d’espace qui fait sentir belle, sans faire vivre d’insécurité. Parce qu’en effet j’ai l’impression qu’avoir beaucoup de vêtements nous fait parfois sentir confuse quant au look qui nous vont/font le mieux et cela peut avoir une incidence sur notre estime de soi. Vous allez me dire que je pousse loin ma réflexion, mais…c’est un peu vrai, non?
Le poids du ootd pèse au jour le jour, car dès qu’on aime moyennement la mode, on apprécie les nouveautés saisonnières et adopter un style trendy. En ce sens, l’influence de la surconsommation est difficile à contrer. Nous sommes bombardés sans arrêt d’aubaines, de beaux vêtements, d’impression de nécessité. Et je me demande, mais d’où vient cette maudite impression. Pourquoi est-ce qu’avoir plus nous ferait sentir mieux? Vraiment mieux? Surtout, longtemps mieux. Je réalise de plus en plus que ça peut «boucher un trou» quand on se sent moins bien, moins belle, moins cool, moins toute. Mais ça ne guérit pas l’essentiel.
Pourquoi accorder de la valeur à nos vêtements? Pourquoi y sommes-nous attachés au point de nous encombrer? Surtout, pourquoi lorsqu’on arrive au moment où un ménage s’impose on se retrouve toujours face à ce fameux «au cas où». À ça, Cindy me répondait qu’à un certain moment, son besoin d’espace est devenu plus grand que son envie de posséder. Et j’ai trouvé ça percutant. Confronter le besoin aux envies. Choisir de prendre soin des vraies choses plutôt que de se laisser envahir par la pulsion d’achat.
Bien sûr cette réflexion vient aussi avec celles sur notre pouvoir en tant que consommateur et toutes les marques fast-fashion de ce monde. La phrase «moins, mais mieux» semble y prendre tout son sens. Mieux en terme de tissus, de fabric, de dépenses, de budget, de bien-être et d’espace. Moins, parce qu’au final ce ne sont que des possessions et nous sommes plus que ce que nous possédons. Du moins, c’est ce que nous devrions commencer à réaliser en tant que population. L’objet n’étant pas de partir un débat, mais bien de vous partager ma réflexion sur ma garde-robe de Nord-Américaine qui a le luxe de pouvoir réfléchir à ce genre de choses dans son temps libre. C’est bête dit de même, mais ça ajoute un impact supplémentaire à ma quête de simplicité.
Lien vers la vidéo YouTube de Fanny : ici