Wonderful two

Par Katrine Delorme

Au moment d’écrire ces lignes, je me sens à bout, le fameux « à boute », d’un peu tout, « d’un peu toute ». Mais je ne voudrais surtout pas que tu penses que je suis à bout de toi. Je ne le serai jamais. Je souhaite que même lorsque mes émotions sont toutes mêlées j’arrive à te montrer à quel point tu fais briller mon cœur. J’espère te montrer que je suis humaine et que c’est correct de se sentir « overwhelmed », qu’il faut apprendre à bien le gérer et que ça va passer. J’espère ne jamais te donner l’impression que tu es une terrible two. Parce que, ma douce, tu ne l’es pas. Je refuse l’idée que parce que ton développement m’amène à me questionner, me dépasser, à faire différemment, que ce soit toi le problème. Parce qu’il n’y en a pas de problème, il y a seulement un enfant et un parent, deux parents, qui apprennent à vivre ensemble, à instaurer un cadre dans lequel tous se sentent bien, se sentent à leur place.

Crédit : @katrinedelorme

J’écris ça avec toute mon âme, mais je ne suis pas plus sainte qu’une autre, rassurez-vous. J’ai un peu le goût de pleurer, parce que je ne dors pas assez, parce que je ne sais pas comment réagir quand tu te mets à me donner des coups, quand j’essaie d’être sévère ou encore que j’hausse le ton et que tu ris, pour plein d’autres raisons. Je comprends qu’à travers tout ça, tu es en train d’apprendre à être toi. Cette petite étoile de presque deux ans qui se trompe parfois de chemin et qui côtoie les éclairs pour atterrir dans nos bras. Ils seront toujours là pour toi, nos bras. Parfois fatigués, moins insistants, apeurés, coupables, tristes, mais toujours là.

Peut-être que ce texte est motivé par le fait que je trouve ça plus difficile ces temps-ci, pas à cause de toi, à cause de tout. Oui. Mais je voulais simplement te dire que j’espère que tu ne seras jamais à boute de moi, de nous.

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